Très chers amis,
Cela fait bien longtemps que nous fréquentons assidument les mêmes locaux dans lesquels nous passons la majeure partie de nos journées, que nos soirées, nos week-end sont rythmés par de longues heures de travail acharné. Je me demande actuellement s'il ne serait point opportun de nous associer avec quelques élèves brillants d'hec (si quelque fois il en existe J) afin d'étudier la position en Bourse de Bic, Pilot, Tipp-Ex, Reynolds dans le but de connaître très précisément le marché des consommables car j'envisage, très chers, d'investir, avec un grand I.
En effet, compte tenu de la consommation effrénée de ces ustensiles de travail, je me pose sérieusement la question de savoir si nous n'aurions pas plutôt intérêt à commercialiser notre propre marque que nous appellerons bien entendu BIO : Beautiful Imaginative Organisation.
Les cadavres de mes stylos vidés de leur sang... euh de leur encre, les mines graphites broyées dans la détresse d'un exercice, d'ailleurs mes cahiers en gardent encore les stigmates… La lame de mon taille crayon émoussée me fend le cœur et je me sens tellement responsable de la déforestation avec le nombre de feuilles que je suis obligée d’utiliser que les larmes me viennent aux yeux. BORDELLLLLLLL DE MERDEUHHHHH !!!! Seul bonheur entre tous ces malheurs, vous, vous seuls !
Chers amis, excusez mes écarts de langage, mais je suis à cran… PUTAIN DE MERDE. Trop de rigueur, trop d’exploitation, trop de trop pèse sur nos épaules. ARGHHHHHHHH !!! On nous demande, on nous pose des questions, on nous use jusqu’à la moelle, on nous presse jusqu’à la lyophilisation, on nous jette en pâture au sadisme de nos correcteurs. « Pas assez bien expliqué, gnagnagna. C’est pas tellement rigoureux, gnagnagna. Peu convaincant, gnagnagna. Trop d’approximation dans les explications, gnagnagna. Dégage l’essentiel et interprète, gnagnagna. Vas jusqu’au bout, gnagnagna. » Non contents de nous saper le moral à l’écrit, ils nous achèvent à l’oral : qui ne connaît pas la perle de sueur dégoulinant le long de l’échine lorsque l’examinateur demande « vous êtes sûr de ce que vous dîtes ? ». FAIS CHIERRRRRRRRRRRR !!!
Ahhh !!! Le doute. Ahhh !!! La remise en question. Ahh ! La pression ! A MORT LES DS, A MORT LES KHOLLES, A MORT LES EXAMINATEURS, LES CORRECTEURS (corriger, corriger, le châtiment, la punition, tous des névrosés !!!). Mais où est donc passée notre jeunesse ? PUTAINNNNNNNNNNN !!!
Mais qu’est ce que je m’en tape moi de savoir comment « tuer des x, des y, pleins de mecs qui vivent dans le monde des maths », savoir que le glucose devient du pyruvate et entre dans la mitochondrie mais je m’en tape !!! J’engouffre des hamburgers et des bonbons et je m’en tape de savoir ce qu’ils deviennent !!! Que l’électron change d’orbitale atomique mais on s’en bat, il fait ce qu’il veut, il est libre l’électron, il est libre.
On est enchaînés, au cachot tous les mercredis, pain sec et eau, et qu’un stylo pour écrire, écrire, toujours écrire. JE VAIS LUI CREVER LES YEUX MOI AVEC MON STYLOOOOOO !!!
Comme dirait Lauriane : CRAQUAGGGGGEEEEUHHH
.....
Bon, très chers amis, j’eusse bien commencé mais me suis peut-être un peu laissée allée à trop de vulgarité. Je me ressaisis donc et reviens à mon objectif premier qui consistait à vous encourager à participer à notre grande journée :
« Working Girls and Boys » qui se tiendra le vendredi 2 avril 2010
Car j’en reviens à mon idée principale, si nous devons éventuellement nous réorienter vers une carrière commerciale nous pourrions nous même fournir à nos pairs, pauvres prépas, les consommables dont ils ont besoin et nous implanter fermement dans la vente de la papeterie BIO.
Aussi, je vous saurais gré de bien vouloir vous munir de vos plus belles cravates noires (une seule par personne évidemment), une superbe chemise blanche, une jupe noire pour les filles (à moins que les garçons veuillent…), un pantalon noir pour les garçons.
Dans l'attente de vous rencontrer, je vous prie d'agréer, très chers amis, l'expression de mes salutations distinguées.
JE VOUS AIMEEEEEEEEEEEEE
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